@ Chochins du Japon | SOMEXING

@ Chochins du Japon

@ Chochins du Japon

Somexing a visité “As Movable as Butterflies : Chochins du Japon” au Musée des Arts Décoratifs.

Un mode d’éclairage identitaire

Le madd-bordeaux consacre une exposition à un mode d’éclairage qui est devenu, au fil des siècles, constitutif de l’identité culturelle du Japon et dont la fabrication a été reconnue “artisanat traditionnel” par le Ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie. Il s’agit des chōchin, ces lanternes constituées d’une structure en bambou recouverte de papier, que la légèreté semble condamner à une vie éphémère. À travers des objets, des estampes, des photographies et des films empruntés auprès d’institutions françaises et étrangères, l’exposition présente la fabrication de ces objets, l’évolution de leur usage, leur place dans la mythologie et les rituels japonais, et leur adoption par les designers depuis les années 1950.

Les Chochins

As movable as butterflies aussi mobiles que des papillons

C’est en ces mots que l’artiste américain d’origine japonaise Isamu Noguchi décrit ses akari, une collection de plus d’une centaine de luminaires conçus à partir de 1950 avec le célèbre fabricant de chōchin, Ozeki & Co à Gifu, île de Honshū. Lesakari (qui signifie lumière et légèreté en japonais) rencontrent un immense succès commercial aux États-Unis puis en Europe, et en particulier en France. Sur la voie ouverte par Noguchi, plusieurs designers se sont appropriés la technique de fabrication des chōchin ou ont simplement utilisé le papier washi comme élément structurel des luminaires qu’ils ont imaginé. L’exposition est ponctuée de ces multiples variations lumineuses.

Le papier Washi

L’évolution de la fabrication des chōchin est intimement liée à celle du papier. Le Mino washi, dont l’histoire remonte au VIIème siècle, est réalisé à partir de l’écorce du mûrier. Plusieurs fabricants japonais, comme Ozeki & Co à Gifu, utilisent un papier spécifique, le Honminoshi, qui désigne à la fois le matériau et son procédé de fabrication. Inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2014, ce papier, fabriqué à partir de mûriers de Nasu (région entre les préfectures de Tochigi et Ibaraki, au nord de Tokyo), se distingue par un grain d’une grande régularité et une texture particulièrement douce au toucher.

L’ensemble du premier étage de l’hôtel de Lalande est investi à l’occasion de cette exposition. Les riches boiseries des hôtels de Gascq et Dudevant offrent un écrin de choix pour présenter ces objets, apprécier leur lumière et leur matérialité, et mettre en valeur leur caractère d’objets domestiques.

Informations pratiques
Musée des Arts décoratifs et du Design
39 rue Bouffard
33 000 Bordeaux
+33 (0)5 56 10 14 00
madd@mairie-bordeaux.fr
www.madd-bordeaux.fr
Horaires
11h – 18h
Fermé les mardis et les jours fériés (excepté le 14 juillet et le 15 août)

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